Skip to main content

Société Royale de Médecine Mentale Belge

HISTORIQUE de la SRMMB

P R E A M B U L E et H I S T O R I Q U E:

bulletinsrmmbLa Société de Médecine Mentale de Belgique fut fondée à Gand en octobre 1869 à l’occasion d’une réunion de sept fondateurs. Son premier règlement stipulait qu’elle se proposait pour but : « d’améliorer le statut des aliénés par le perfectionnement des asiles et des divers modes de traitement, de développer régulièrement la législation qui concerne ces malades, d’acquérir et de répandre les connaissances propres à favoriser le progrès en pathologie mentale, de veiller aux intérêts professionnels des médecins s’occupant spécialement de l’étude et du traitement des aliénés ».

De 1869 à 1922, l’histoire de cette Société se retrouve dans les Bulletins de la Société de Médecine Mentale de Belgique : 12000 pages couvrant 195 séances.

Dès 1872, des médecins aliénistes proposèrent d’amender la loi de collocation (1850) et ouvrirent la discussion au sein de la Mentale pour aboutir à la loi du 28/11/1873.

En 1884, la Mentale comprend une soixantaine d’aliénistes belges et une cinquantaine de membres étrangers ( France, Allemagne, Italie, Russie, Etats –Unis). A cette époque, les colonies d’aliénés sont à l’honneur : Geel et bientôt Lierneux.

En 1887, naît ce qu’on appelle au Ministère de la Justice la « poitique criminelle de défense sociale ». La Société de Médecine Mentale se prononcera en faveur du projet de création d’une institution pour aliénés délinquants. Les aliénistes s’intéressent davantage à la neurologie et certains fondent en décembre 1895 le « Journal de Neurologie » et en avril 1896 la « Société Belge de Neurologie » revue dont le champ s’élargira pour s’appeler « Journal de Neurologie et d’Hypnologie » ( 24 numéros par an).

Les membres de la Mentale s’intéressent à la neurologie et à l’évolution de la psychologie.

Dans les colonnes de la revue sont abordés des sujets tels que les pathologies reconnues à l’époque et en 1898, est présentée par le Docteur Francotte de Liège une nouvelle classification des maladies mentales.

La vitalité de la Mentale s’accroit et un congrès des « travailleurs » de la neuro-psychiatrie belge se tiendra dans les grandes villes du pays avec chaque fois un compte-rendu complet dans les colonnes du « Bulletin » et du »Journal ».

En 1923, le « Journal de Neurologie » et le « Bulletin de la Société, devenue Royale , de Médecine Mentale de Belgique fusionnent pour devenir le « Journal de Neurologie » et de Psychiatrie ».

Le siège de la Société de M.M. est déplacé de Gand à Bruxelles à ma Maison des Médecins, Palais d’Egmont. Les réunions se tiennent six fois par an le même jour que celles de la Société de Neurologie.

Le Journal continue à traiter des grandes entités pathologiques décrites à l’époque et continue à paraître, même réduit, pendant la seconde guerre.

En 1947, sont créés les « Acta Neurologica et Psychiatrica Belgica ».

En 1948, on instaure les Commissions médicales qui devaient déterminer les critères de formation des spécialistes de diverses disciplines et la durée de leur formation. La neurologie quitte le giron de la médecine interne, les aliénistes deviennent psychiatres. En fait, ils étaient tous sensés avoir pratiquer et la neurologie et la psychiatrie. De là, l’appellation de neuro-psychiatre.

Les services de neuropsychiatrie et de psychiatrie se multiplièrent, tant à l’Université qu’à l’hôpital, et , dans les instituts, se développèrent des sections ouvertes et fermées. La psychologie fera son son entrée dans les établissements se soins et la psychanalyse connaîtra un succès grandissant ;

Les Acta Neurologica et Psychiatrica sont devenus le « Bulletin Officiel de la Mentale et de la Neurologie, des études oto-neuro-ophtalmologiques et neurochirurgicales ». Ils publient les compte-rendus des Congrès Belges de Neurologie et de Psychiatrie. De nombreux travaux présentés à la Mentale sont publiés dans la revue.

En 1969, se tint à Bruxelles le Congrès du Centenaire organisé par jean Titeca et sous la Présidence du Prof. J. Bobon (U.Lg.). A ce Congrès fut annoncé la naissance des Acta Psychiatrica Belgica indépendants des Acta Neurologica Belgica intéressant plus directement les membres de la Société Belge de Neurologie. Cette séparation était justifiée par la complexité croissante des points de vue scientifique des deux disciplines.

Dans la décade 1970, on remarque que la Psychiatrie Biologique commence à prendre son essor au détriment des diverses formes de psychothérapie et de la psychanalyse. Par ailleurs plusieurs courants psychothérapeutiques évoluent, comme celui lié à la psychologie humaniste ou les thérapies cognitivo-comportementales Les Présidents successifs de la Mentale présentent, alors, une allocution inaugurale de leur mandat. Il sera , entre autres, souligné l’importance de la Société en tant que forum qui répond aux besoins d’unité de la Psychiatrie en raison de la multiplicité de groupement, de sociétés diverses, entre autres, de Psychiatrie biologique, de Psychanalyse, de Psychologie clinique.

Dès juin 1992, la Mentale organise son premier « Concours de la SRMMB » pour une première communication scientifique. A l’occasion du 125e anniversaire, une séance Académique est organisée au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles sur le thème de l’Ethique. Des échanges ont régulièrement eu lieu avec des Sociétés sœurs telles que le BCNBP( Belgian College of Neuropsychopathology and Biological Psychiatry) ou les « Vlaamse Zenuwartsen ».

Les Acta ont poursuivi la publication de travaux originaux, d’enquêtes, de forums, de revues de la littérature.

Dans une période de surspécialisation et face au grand nombre de structures diversifiées souvent divergentes, à l’ère européenne et « mondialisante », la SRMMB a réussi son adaptation aux changements d’une manière exemplaire. Elle a réussi à surmonter des turbulences politiques, tant nationales que fédérales, maintenant un haut degré d’activité et en vivant en harmonie avec d’autres groupements. Tout au long de son histoire, elle fut consultée par les autorités ministérielles pour émettre des avis lors de modifications législatives et juridiques ( lois de Collocation, de Défense Sociale, de Protection de la personne du malade mental).